Jussie
Jussie à grandes fleurs / Jussie rampante
Ludwigia grandiflora / peploides
Ces herbacées amphibies originaires d’Amérique ne sont actuellement pas connues du Pays de Gex. Elles sont toutefois présentes aux portes de notre territoire et une vigilance extrême doit être portée à toute apparition éventuelle. En effet, ces espèces réglementées sont extrêmement dynamiques et leur éradication particulièrement difficile. Il est donc très important de détecter tout nouveau foyer le plus tôt possible afin d’éviter leur propagation.
Comment les reconnaître ?
Tige : allongée, glabre ou très poilue, rigide, noueuse et pouvant présenter des pneumatophores[1] blanchâtres
Feuilles : alternes, allongées et grandes (5-7 cm de long) ; velues et à presque pas pétiolées pour grandiflora, glabres et nettement pétiolées pour peploides.
Fleurs : jaune vif, à 5-6 pétales ; diamètre : 4-6 cm pour grandiflora, 2-3 cm pour peploides.
Fruits : allongés
Il existe une forme aquatique et une forme terrestre de ces espèces que l’on retrouve donc aussi bien dans l’eau (jusqu’à 3 m de profondeur) que sur terre.
[1] Excroissance des racines de certains arbres qui croissent dans l'eau, permettant la respiration des racines.
Attention ! À ne pas confondre avec :
Jussie des marais (Ludwigia palustris)
Espèce indigène, elle a des feuilles opposées et des fleurs verdâtres minuscules à l’aisselle des feuilles.
Comment se disséminent-elles ?
Par bouturage de fragments de tiges. Ces fragments de tige sont disséminés par le courant, les animaux, les embarcations et autres engins mécaniques, les pêcheurs…
Comment les gérer ?
- Arrachage manuel avec élimination de toutes les parties de la plante lorsque le foyer est de taille modérée.
- Arrachage mécanique combiné à de l’arrachage manuel. Cette méthode ne permet pas une éradication du foyer mais permet de le contenir et d’éviter l’asphyxie du plan d’eau en maîtrisant le développement de la plante.
Indispensable : mettre une grille ou un filet à mailles serrées (1x1cm) en sortie de plan d’eau pour éviter toute dissémination vers l’aval lors des opérations d’arrachage.
A éviter : le faucardage, qui dynamise la plante.
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