Grand capricorne, qui es-tu ?
Le grand capricorne est une espèce rare et vulnérable sur notre territoire. Les galeries qu’il creuse permettent pourtant le développement de nombreuses autres espèces et lui valent le surnom "d'ingénieur écologique" !
Mieux connaître sa répartition permettra de mieux préserver son habitat, bien souvent menacé (comme les vieilles haies ou les chênes isolés) et par la même, l’espèce et toutes celles qui en dépendent.
Pourquoi s’intéresser à lui ?
Protégé au niveau national et européen, c’est l’un des plus grands coléoptères de France. Il fait partie des longicornes (insectes à grandes antennes). Pour réaliser son développement complet, il a besoin de vieux arbres, bien exposés au soleil, généralement des chênes. Sa larve y creuse des galeries qui participent à la dégradation du bois et favorisent ainsi la présence d’une multitude d’autres espèces comme d'autres coléoptères se nourrissant de bois, des insectes se nourrissant des sucs végétaux liés aux blessures de l’arbre, des champignons, des parasites et prédateurs de ces espèces (dont les chauves-souris, les pics…). Comme on ne le trouve que dans les arbres déjà malades ou affaiblis, il n’est pas la cause de leur dégénérescence. Bien au contraire, il est indicateur d’un bon fonctionnement écologique du milieu. Par ailleurs, il est totalement inoffensif pour le bois de nos maisons.
Comment le reconnaître?
Sa taille imposante, jusqu’à 55 mm sans les antennes, le distingue de la plupart de ses congénères. Ses antennes sont égales (pour la femelle) ou bien plus longues que son corps (pour le mâle). Il est noir avec le bout des ailes, que l’on appelle élytres, brun-rougeâtre.
Comment les trouver ?
Le plus simple pour détecter la présence de l’espèce est encore de rechercher ses trous d’émergence. En effet, la larve de Grand capricorne, après avoir grandi pendant 3 ans en moyenne à l’intérieur de l’arbre, creuse des trous imposants (3 à 5 cm de long) et de forme allongée pour permettre à l’adulte de s’envoler, une fois sa métamorphose réalisée, à la fin de l’été. Lorsque les émergences sont fraîches, on peut voir de la sciure au pied de l’arbre.
Que faire si j'en vois ?
Si vous trouvez des trous qui ressemblent à cette description,
vous pouvez effectuer un signalement sur :
vous pouvez aussi les signaler en remplissant ce formulaire :
Les bons réflexes pour transmettre les données :
- Joindre des photos des trous avec une échelle (pièce de monnaie, stylo) et de l’arbre entier ;
- Renseigner le plus d’informations possibles : localisation précise, essence et diamètre de l’arbre, nombre de trous, leur forme et leur taille.
Ces informations peuvent en général être renseignées dans les champs « Remarques » des différents outils.
Et le capricorne asiatique dans tout ça ?
Dans le Pays de Gex, une autre espèce de longicorne est présente. Originaire d’Asie orientale, elle est arrivée en France dans les années 2000 via des emballages en bois originaires de Chine. Découverte pour la première fois dans notre région à Divonne-les-Bains en 2016, cette espèce, contrairement au grand capricorne, s’attaque aux arbres sains, provoquant ainsi leur mort. Un plan de sauvegarde a donc été mis en place afin de détecter et abattre tout arbre infesté. Un arrêté préfectoral définit les modalités de cette lutte.
Le capricorne asiatique (Anoplophora glabripennis) se reconnaît facilement par les nombreuses tâches blanches qui ornent son corps tout noir. Ses trous d’émergence sont beaucoup plus petits (8-14 mm soit un peu moins d’une pièce de 1 centime) et sont ronds. L’espèce se développe rarement dans le chêne car elle préfère le bois tendre. Elle peut se développer dans une très large gamme d’essences feuillues : érable, peuplier, frêne, hêtre, saule, fruitiers…
En cas de suspicion de présence de l’espèce, il faut la signaler le plus rapidement possible à la commune sur laquelle vous l’avez observée.
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter le service Grand cycle de l’eau et biodiversité :
eaubiodiversite@paysdegexagglo.fr